Procès de Gérard Depardieu : une actrice française virée de la salle d’audience

Le procès très attendu de Gérard Depardieu s’est ouvert le 24 mars 2025 au tribunal correctionnel de Paris, après un report pour raisons de santé. L’acteur de 76 ans est jugé pour des accusations d’agressions sexuelles portées par deux femmes, des faits qu’il conteste fermement. Il risque jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende. Médiatisé à l’extrême, le procès a suscité une grande curiosité, notamment autour de l’état de santé de l’acteur.

Annoncé affaibli, certains s’attendaient à le voir arriver en fauteuil roulant. Pourtant, l’acteur a surpris en se présentant debout, appuyé sur son avocat, marchant calmement dans les couloirs du tribunal. Selon les journalistes présents, cette posture assumée semblait soigneusement pensée : une manière de montrer qu’il affronte la justice sans fuir.

Un ancien chroniqueur de TPMP fait une révélation choc

Alors que le procès de Gérard Depardieu suscite une onde de choc dans l’opinion, d’anciens silences se brisent. Christophe Carrière, journaliste cinéma et ex-chroniqueur de l’émission de Cyril Hanouna, a choisi ce moment pour prendre la parole sur BFMTV. Il y dénonce une impunité ancrée dans le paysage cinématographique français : “Tout le monde a vu Depardieu graveleux sur les tournages. On s’est contenté de dire qu’il était saoul ou qu’il plaisantait.”

Lui-même en a fait les frais, raconte-t-il, lorsqu’un jour, dans un ascenseur, l’acteur l’aurait saisi sans ménagement :

Il m’a tenu le paquet pendant deux étages, c’est long hein. J’étais dans un état de sidération !

À l’époque, Carrière avait choisi de minimiser l’incident, mais avec le recul, il n’a plus de doute : il s’agissait bien d’une agression. Ce témoignage ravive un débat plus large sur les comportements tolérés dans le milieu du septième art. Une culture du silence longtemps protégée par la notoriété, qui, aujourd’hui, vacille sous le poids des révélations.

Procès Depardieu: "Moi-même, il m'a attrapé les parties dans un ascenseur", raconte le journaliste Christophe Carrière pic.twitter.com/myUokaZjJ4

— BFMTV (@BFMTV) March 24, 2025

Le procès de Gérard Depardieu sous haute tension

Le procès de l’acteur a repris ce mardi 25 mars devant le tribunal correctionnel de Paris. Et l’audience, très médiatisée, s’annonce mouvementée. En effet, dès la veille, les premiers échanges entre la défense et les avocats des plaignantes ont donné le ton. À 20 heures, Gérard Depardieu quittait la salle d’audience sans adresser un mot. Et ce mardi, les débats ont repris à 9 h 30, avec en point d’orgue l’audition prévue de Fanny Ardant à 13 h 30. L’actrice, qui partageait l’affiche avec Depardieu dans Les Volets verts, était déjà présente lundi, accompagnée de Vincent Perez, compagnon de Karine Silla, mère de la fille de Fanny Ardant.

Mais la journée du 24 mars a aussi été marquée par un incident : Anouk Grinberg, actrice belge de 62 ans venue soutenir les plaignantes, a été expulsée de la salle peu après 18 heures. En cause ? Une réaction verbale aux propos de Me Assous, avocat de l’acteur. Au micro de Bonjour !, la matinale de Bruce Toussaint sur TF1, elle a expliqué : « C’est un agresseur, ça fait 50 ans qu’il fait ça ! » Une déclaration dans la droite ligne de sa prise de position d’octobre 2023, lorsqu’elle répondait à Gérard Depardieu qui affirmait dans Le Figaro : « Je ne suis ni un violeur ni un prédateur ». Anouk Grinberg répliquait alors : « Ceux qui ont travaillé avec lui savent qu’il agresse les femmes. »

« J’ai juste dit AAAAAAAH »
Anouk Grinberg se fait évacuer de la salle :
«Ce qui dit son avocat c’est un tapis de vomi»
«Gérard Depardieu est un agresseur. Tout le monde le sait. Ça fait 50 ans qu’il fait ça. »
«Fanny Ardant sait.»
(Plan-séquence @TF1Info #BonjourLaMatinaleTF1) pic.twitter.com/QvT7xOD1CV

— Paul Larrouturou (@PaulLarrouturou) March 24, 2025